Le cabanon, la cabane – de celles dont parle Marielle Macé –, une construction fragile, un abri modulable, adaptable. Au cours des années, nombre d’annexes se sont construites : radios, publications, séquences télé, organisation d’événements, expositions, participations à des événements divers : salon des livres, forum des patrimoines, des simplicités : des campements mayaques et une note qui revient : les couleurs du cabanon Paul André dont les parois de tissu ornent désormais les tables du campement… Il y a aussi les mandalas peuls que Boubacar Sadou Ly, le grand sage burkinabè, nous a offerts et qui veillent sur nos campements erratiques. C’est l' »esthéthique » mayaque… Sorte particulière de présence, de séjour, de sentir.
« Construire un monde différent conforme aux principes de la nature » : le sous-titre de la leçon inaugurale de l’école de Chaillot, prononcée par l’architecte WANG SHU – prix Pritzker 2012. Et ce mot d' »amateur », ajouté à « cabanon », vient de lui qui qualifie son atelier d’architecture d’ « amateur », car on y cherche, les architectes en dialogue avec les artisans, et chacun d’apporter son savoir-faire, se méfiant des évidences… Nous adhérons à ces principes à l’origine d’un bâtir, d’un construire…
LIN YUTANG, chinois lui aussi, loue l’amateurisme, sa fraîcheur, son manque de prétention, son ouverture, sa candeur, son sourire…
Voilà pourquoi « cabanon amateur », sans que ce pourquoi ne se ferme…